samedi 28 février 2009

Le Paradis en Enfer


"Cruauté réveille-toi. Qu'importe le Courroux, qu'importe la Ruine, et que l'aube soit rouge! "

Tels pourraient être les termes employés hier soir au POPB (Bercy).
La pierre et la lave ont parlé.
Le feu et la foudre ont frappé.

Hier soir se produisait LE plus grand groupe de Rock du monde, de tous les temps : AC/DC.

8 ans d'absence, 8 ans d'attente, et voilà le cataclysme a poussé son hurlement.

Il faut remonter à Octobre 2008, les places sont mises en vente (pourquoi disent ils "location" d'ailleurs). Branle-bas de combat, tous à vos claviers il FAUT des places, du verbe falloir comme quand on dit il FAUT manger, ou il FAUT respirer.

L'excitation est à son comble, sms, mail tout est mis en œuvre pour obtenir le fameux sésame. On y est, nous avons 8 places. 1/4 d'heure aura suffit à remplir les 2 dates pour le POPB (Bercy).

1 semaine après et un compte courant bien entamé, les places arrivent. Rouges, avec inscrit dessus AC/DC rien de plus. Le rêve entre les main. 30 ans de chaos, de rock, de sueur contenus dans ce petit bout de carton.

La date fatidique est au 27 février 2009, nous ne sommes qu'en 2008...une éternité.

Noël, le jour de l'an et dans le regard des 8 compagnons, la même lueur : "on y est encore 2 mois", l'épiphanie et ces galettes pleine de beurre, allez courage on y est presque !

Hier en arrivant sur le parvis du POPB (Bercy) la tension est palpable. La journée fut longue, très longue, l'heure tourne doucement, l'aiguille n'avance pas, c'est pire qu'un cours d'allemand. Et là, ils sont là tous les fans de la première heure comme les petits nouveaux, les déguisés en écolier, le perfecto, les veste en jean tout est là paré pour ouvrir les portes de l'enfer.

Le soleil est presque de la partie, de toute façon la température monte, la bière nous permettra de patienter. On discute, on rigole avec les autres, tout va bien, nous sommes bien entourés.

La salle comble, archi-comble clignote de 1000 paires de cornes rouges, la première partie du concert est bonne voir très bonne mais nous ne sommes pas là pour ça.

Au revoir le groupe "the answer", laissez places aux maîtres.
Lights Off, le décors se monte dans l'obscurité et.......un son, juste un son...celui de la guitare...un accord c'est tout. Le public ne s'y trompe pas, on est juste en train de faire un test micro mais l'arme est prête à tirer.

Sur l'écran défile un petit film reprenant l'histoire d'une locomotive lancée à grande vitesse ne pouvant s'arrêter, vous la trouverez ici et tout explose la loco virtuelle perce l'écran dans un déluge de feu et surgit sur scène. Sans surprise, les premiers accords de "rock & Roll Train" jaillissent et nos bad boys entrent sur scène.

C'est une déflagration, une explosion de super nova qui dans la salle fait bondir les 15 000 spectateurs de leurs sièges, et les propulse les deux bras levés, le poing de Satan en l'air (comprenez le poing fermé et l'index et l'annulaire vers le haut). La gorge en feu, les yeux injectés de sang la foule hurle, saute, slam dans tous les sens. Le Chaos est bien là.

S'en suivront 2 heures (1H45 pour être précis) non-stop, les plus grands morceaux s'enchainent, Angus fait son show, et son sempiternel streap tease sur "The Jack", la Cloche (1 Tonne) d'Hell's Bell's descends et sonne à tout rompre dans le POPB ( Bercy), les Canons de "We Salute You" tirent et crachent le feu et bien sûr, Rosie sera sur scène, à cheval sur la loco. Du haut de ses 25 mètres, en petite tenue elle marquera le rythme du pieds.

Ils sont là devant à courir, hurler, faire hurler le public et les guitares, Angus gardera sa fidèle SG tout au long du concert sans jamais la changer. Il courra de long en large, sera élevé au milieu de la foule, se roulera par terre durant un solo magistrale de 10 minutes (si c'est pas 15). Il est en sueur, il pleut, il tombe il n'en peut plus mais rien ne peut l'abattre, il se relèvera encore et encore.


(crédit photo : ZEGUT)

Indescriptible prestation scénique de ce groupe qui frôle la 60taine maintenant.
Le feu, la roche l'enfer la lave la foudre tout y était.

L'enfer s'est déchainé devant nous pour notre plus grand bonheur, du Rock, du vrai Rock, puissant, généreux, immortel. Le paradis à trembler, la rébellion était proche, ils voulaient tous descendre nous rejoindre ! fallait pas y aller tant pis pour vous !

Nous on y était !

Alors oui, Brian a eut la voix un peu faiblarde sur la fin et oui Angus entre deux roulades nous a fait un petit "canard" sur l'intro de Hell's Bell's mais oui on a aimé et oui on en reveut !! encore et again !!

Encore un merci pour cette destruction salvatrice en période morose où tout est moche et tout pleure ! On a passé 2 heures de bonheur total.


(crédit photo : ZEGUT)


PS : et comme la foudre ne tombe jamais 2 fois au même endroit, elle est allé atomiser le Pays de Galle au SDF (Stade De France)

vendredi 20 février 2009

jeudi 12 février 2009

mercredi 4 février 2009